360 REGISTRES DU BUREAU [i5₇i]

CCCCLXXV [CLXII]. — [Lettres du Roi pour le pavement du reste des] ni^c mil livres.

16 août 1571. (B, fol. 120 -o.)^(l>

De par le Roy.

f Très chers et bien amez, vous avez assez de foys entendu, tant par ce que nous mesmes vous avons plusieurs fois dict, que depuis par lettres que vous avons souvent escriptes, et encores dernierement, estant à Fontainebleau, si amplement declaré à aucuns de vous le grand prejudice que faict à nostre service le retardement et longueur dont l'on use au recouvrement et satisfaction du reste des trois cens mil livres que devez fournir ceste année, pour vostre part de la subvention generalle ordonnée pour le payement des Reistres, qui sont cn grand nombre, comme vous avez bien sceu, près noz frontieres; et toutesfois, à ce que nous avons presentement veu parla depesche que les Intendans de noz finances nous ont faicte, après avoir veriffié à leur arrivée à Paris, ce qui a esté fourny de lad. somme, vous n'avez, depuis que vous escripvisnies et que parlasmes à vous, aud. Fontainebleau, rien advancé ny accéléré en cella, dont nous avons bien grand mescontanlement. Ayans pour ceste cause advisé de vous faire encores ceste rechairge, pour vous mander et ordonner, que, sur tous les services que desirez nous faire, vous ayez, en attendant que les particulliers achèvent de payer leurs cottes parlz, à empruncter incontinant sur vostre credict le reste desd, trois cens mil

livres, affin qu'ilz soient et ce qui sera venu des aultres generallitez promptement envoyez à Metz, et que l'on puisse satisfaire el contenter iceulx Reistres, de peur qu'ilz ne prennent occasion d'entrer en nostredict Royaume et user des rigueurs que nous feusmes contrainctz leur permectre, pour les faire sortir hors nostredict Royaulme, lors de la paix.

«Et il n'y aura difficulté à vostre remboursement, car vous le pranderez sur ce qui reste à payer par lesd, particulliers, allencontre desquelz vous ferons bailler telles contrainctes, qui seront necessaires et raisonnables pour leur faire payer leurs cottizations d'iceulx 111^e m. livres, à quoy ilz ne sauroient, ny vous aussy, plus trouver d'excuse legitime. Car ayans les autres villes de nostredict Royaulme entierement satisfaict, c'est une grande honte que Paris, qui s'est enrichy de la ruyne des autres, ne se soit monstré aultant affectionné qu'il devroit, en chose de si grande importance comme est cecy. Ce sont choses que vous devez considerer et quivous doivent assez esmouvoir, comme ja vous ay souvant dict et escript, à y faire tout debvoir et dilligence, comme nous esperons que ferez ceste foys.

"Donné à Lorris'²', le xvi⁰ Aoust 1671.n

Signé: "CHARLES».

Et au dessoubz : "Pinart».

CCCCLXXVI [CLXIIl]. — [Réponse

18 août 1571. (À, fol.

Et le dix huictiesme jour desdictz mois et an, seroict arrivé en cestedicte Ville ledict s^r Chevallier du Guet, lequel auroit presenté à mondict sieur le Prevost des Marchans les lettres de Sa Majesté cy après transcriptes, suyvant lesquelles auroient esté expédiez à messieurs les Conseillers de la Ville le mandement, duquel la teneur ensuict:

"Monsieur le premier President, plaise vous trouver lundy prochain, à une attendant deux heures de rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour entendre la

^(l' Ces lettres n'ont pas été transcrites sur le Registre A.

<-> Chef-lieu de canton, arrondissement de Montargis (Loiret).

⁽³⁾ La souscription n'existe pas sur le Registre B.

⁽⁴⁾ Ces trois lignes ne figurent pas dans A.

du Roi] pour le scrutin de l'election.

205 v°; B, fol. 117 r°.)

responce faicte par le Roy sur le scrutin de l'eslection de deux Eschevins nouveaux, au lieu de ceulx qui ont faict leur temps, envoyé à Sa Majesté cy devant. Vous priant n'y voulloir faillir.

"Faict au Bureau de lad. Ville, le dix huictiesme Aoust mil v^c soixante unze.

"Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris, tous vostres'³'.»

Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez aux autres messieurs Conseillers de lad. Ville, chacun pour son regard'⁴'.



	360 REGISTRES DU BUREAU [i5₇i]

	CCCCLXXV [CLXII]. — [Lettres du Roi pour le pavement du reste des] ni^c mil livres. 16 août 1571. (B, fol. 120 -o.)^(l>

	De par le Roy. f Très chers et bien amez, vous avez assez de foys entendu, tant par ce que nous mesmes vous avons plusieurs fois dict, que depuis par lettres que vous avons souvent escriptes, et encores dernierement, estant à Fontainebleau, si amplement declaré à aucuns de vous le grand prejudice que faict à nostre service le retardement et longueur dont l'on use au recouvrement et satisfaction du reste des trois cens mil livres que devez fournir ceste année, pour vostre part de la subvention generalle ordonnée pour le payement des Reistres, qui sont cn grand nombre, comme vous avez bien sceu, près noz frontieres; et toutesfois, à ce que nous avons presentement veu parla depesche que les Intendans de noz finances nous ont faicte, après avoir veriffié à leur arrivée à Paris, ce qui a esté fourny de lad. somme, vous n'avez, depuis que vous escripvisnies et que parlasmes à vous, aud. Fontainebleau, rien advancé ny accéléré en cella, dont nous avons bien grand mescontanlement. Ayans pour ceste cause advisé de vous faire encores ceste rechairge, pour vous mander et ordonner, que, sur tous les services que desirez nous faire, vous ayez, en attendant que les particulliers achèvent de payer leurs cottes parlz, à empruncter incontinant sur vostre credict le reste desd, trois cens mil	livres, affin qu'ilz soient et ce qui sera venu des aultres generallitez promptement envoyez à Metz, et que l'on puisse satisfaire el contenter iceulx Reistres, de peur qu'ilz ne prennent occasion d'entrer en nostredict Royaume et user des rigueurs que nous feusmes contrainctz leur permectre, pour les faire sortir hors nostredict Royaulme, lors de la paix. «Et il n'y aura difficulté à vostre remboursement, car vous le pranderez sur ce qui reste à payer par lesd, particulliers, allencontre desquelz vous ferons bailler telles contrainctes, qui seront necessaires et raisonnables pour leur faire payer leurs cottizations d'iceulx 111^e m. livres, à quoy ilz ne sauroient, ny vous aussy, plus trouver d'excuse legitime. Car ayans les autres villes de nostredict Royaulme entierement satisfaict, c'est une grande honte que Paris, qui s'est enrichy de la ruyne des autres, ne se soit monstré aultant affectionné qu'il devroit, en chose de si grande importance comme est cecy. Ce sont choses que vous devez considerer et quivous doivent assez esmouvoir, comme ja vous ay souvant dict et escript, à y faire tout debvoir et dilligence, comme nous esperons que ferez ceste foys. "Donné à Lorris'²', le xvi⁰ Aoust 1671.n Signé: "CHARLES». Et au dessoubz : "Pinart».

	CCCCLXXVI [CLXIIl]. — [Réponse 18 août 1571. (À, fol. Et le dix huictiesme jour desdictz mois et an, seroict arrivé en cestedicte Ville ledict s^r Chevallier du Guet, lequel auroit presenté à mondict sieur le Prevost des Marchans les lettres de Sa Majesté cy après transcriptes, suyvant lesquelles auroient esté expédiez à messieurs les Conseillers de la Ville le mandement, duquel la teneur ensuict: "Monsieur le premier President, plaise vous trouver lundy prochain, à une attendant deux heures de rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour entendre la ^(l' Ces lettres n'ont pas été transcrites sur le Registre A. <-> Chef-lieu de canton, arrondissement de Montargis (Loiret). ⁽³⁾ La souscription n'existe pas sur le Registre B. ⁽⁴⁾ Ces trois lignes ne figurent pas dans A.	du Roi] pour le scrutin de l'election. 205 v°; B, fol. 117 r°.) responce faicte par le Roy sur le scrutin de l'eslection de deux Eschevins nouveaux, au lieu de ceulx qui ont faict leur temps, envoyé à Sa Majesté cy devant. Vous priant n'y voulloir faillir. "Faict au Bureau de lad. Ville, le dix huictiesme Aoust mil v^c soixante unze. "Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris, tous vostres'³'.» Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez aux autres messieurs Conseillers de lad. Ville, chacun pour son regard'⁴'.